place à l'esprit et à la simplicité
Les dimanches de Prévert
Le Discours sur la paix
Vers la fin d’un discours extrêmement important
le grand homme d’état trébuchant
sur une belle phrase creuse
tombe dedans
et désemparé la bouche grande ouverte
haletant
montre les dents
et la carie dentaire de ses pacifiques raisonnements
met à vif le nerf de la guerre
la délicate question de l’argent.
Je suis comme je suis
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Quand j'ai envie de rire
Oui je ris aux éclats
J'aime celui qui m'aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n'est pas le même
Que j'aime à chaque fois
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus
Que voulez-vous de moi
Je suis faite pour plaire
Et n'y puis rien changer
Mes talons sont trop hauts
Ma taille trop cambrée
Mes seins beaucoup trop durs
Et mes yeux trop cernés
Et puis après
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Je suis comme je suis
Je plais à qui je plais
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Ce qui m'est arrivé
Oui j'ai aimé quelqu'un
Oui quelqu'un m'a aimée
Comme les enfants qui s'aiment
Simplement savent aimer
Aimer aimer...
Pourquoi me questionner
Je suis là pour vous plaire
Et n'y puis rien changer.
Bisous
PS : arghhhhhh j'ai du retard sur mes lectures chez toi et peu de temps !!! (en plus tu nous envoie chez ligérienne que j'aime bien aussi) Cette nuit peut-être si j'ai une connexion potable. :-)
Lire ici quelques mots ne cerne pas les yeux, ça les fait briller! Juste repris un vers "et mes yeux trop cernés"...
Amitiés.
Il est formidable Prévert, même au risque de cernes, je le lis sans fin. Bises
Je l' avais oublié... enfin, je croyais l' avoir oublié car en relisant cette poèsie je me suis rappelée combien elle me plaisait... Un trés trés bon choix !!!!